Autres œuvres sans lieu(x). |
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Les œuvres sans lieu(x) sont en quête de lieux où il serait difficile de les découvrir.Par Olivier Borneyvski |
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La question du lieu Si le lieu d'exposition détermine en grande partie la valeur de l'oeuvre exposée, je peux tenter d'introduire mes oeuvres qui n'existent pas dans un lieu identifié seulement par le protocole conceptuel sous condition qui sous-tend à l'existence de l'oeuvre.. ........"Cette oeuvre n'existe que lorsqu'elle est entre les quatre murs d'un musée" ........"Cette oeuvre n'existe que lorsqu'elle est dans le cartable d'un professeur d'art plastique" ........"Cette oeuvre n'existe que lorsqu'elle est dans un livre d'édition d'art"
Là encore, à des fins "spectaculaires" de classement, il s'agit d'interroger des lieux de l'art contemporain par genres de structures (musées, centre d'art, galerie, etc.), mais aussi des lieux improbables en correspondance avec ma vie d'artiste (étable, garage, boulangerie) l'objectif etant toujours de solliciter la réaction à l'oeuvre d'un très large public qui n'est pas forcement concerné par l'art contemporain ou le spectacle vivant. Les variantes d'absolus Le Non-objet ne peut exposer des oeuvres qui n'existent pas. Ceci dit, toutes les pièces collectées peuvent tout à fait faire l'objet d'une rétrospective d'oeuvres en devenir. Mais le Non-objet ne peut se permettre de réaliser quoi que soit qui puisse donner l'impression qu'il est ou qu'il fabrique quelque chose de tangible et/ou de visible. Il y va de la pérennité même du Non-objet qui ne survivrait pas à une tentative d'analyse de sa propre existence jusqu'ici seulement justifiée par son absence. Le Non-objet "biennal" tente de ne pas participer à une Biennale d'art contemporain en demandant de ne pas y participer en soulignant que plus j'ai de réponses à mes demandes de ne pas exposer à des biennales d'Art contemporain, plus on risque de me proposer d'exposer ces refus à une biennale d'art contemporain. L'espace-temps Plus vous passez du temps dans un lieu, plus le risque d'y laisser des traces augmente et même si la densité des oeuvres ainsi abandonnées n'est pas proportionnelle au temps passé à les réaliser, le Non-objet ne peut se permettre de rester trop longtemps au même endroit. Dans l'idéal, si décrire une action prend moins de temps que de réaliser cette action, le Non-objet a tout intérêt à décrire le temps qu'il pourrait passer dans un lieu plutôt que de passer du temps dans ce lieu. L'espace public personnel Se mettre en scène seulement pour soi même pourrait être assimilé à une forme d'autisme à condition que quelqu'un observe ce comportement pour le diagnostiquer sinon personne n'en saura rien et il s'agirait bien là d'une forme de représentation absente jusqu'au moment où je vous en ferais la description. Catégorie et poétique de la question du lieu Toutes les oeuvres concernant la question du lieu doivent pouvoir se regrouper à l'intérieur d'une catégorie au nom évocateur. Si l'on considère le lieu de la représentation comme un espace fini et que l'on décide de le diviser en deux, puis de diviser à nouveau en deux l'espace obtenu et ainsi de suite jusqu'à l'infini, on constate que même aux abords de l'infini, il est encore possible de le diviser en deux et d'y réaliser quelque chose. |
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